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Les Mots...Pour Vous Parler D'Eux..

21 février 2008

Silence..

Plus j'avance, plus mes certitudes s'amenuisent.. C'est ironique, finalement. Je pensais que ce serait le contraire.

J'ai choisi. Je crois avoir choisi, il me semble. Ou les circonstances ont décidé pour moi, m'ont aidée à choisir. C'est le bon choix. Faut croire que rien ne vient toujours entièrement de soi seul..

J'ai choisi celle qui me connaît le mieux. Celle qui me l'a dit. " Je t'aime.."

De quel amour parle-t-on ? Elle et moi.. Elle ne m'aimera probablement jamais autant que je l'ai aimée, que je l'aimerai.. J'ai eu si peur, si peur que l'on se dise adieu. Elle a peur de ça, de la chute comme elle le dit.

Je crois que je n'en ai pas peur. Je l'ai touchée la chute. Du bout des doigts, en plein coeur. Je connais. Elle a pleuré pour moi...à cause de moi. Et alors ?! Doutais-tu de son humanité..? De son attachement ? ...

De moi ? ...

Il s'agit plus de cela. Elle sait ce que personne ne sait. J'ai envie d'avancer. Avec elle. Pas pour elle.

J'aimais l'Idéal, l'Imagination... et j'aime entrer dans le Réel. C'est bouleversant mais nécessaire.

Son corps dans mon lit, sa peau sous mes doigts, ses lèvres sur les miennes, cette langue dans ma bouche... et ce sexe qui m'apelle et m'effraie tout à la fois.

M'en sors pas mal. Pourrait être pire. Je le sais. Besoin d'amour. Nous ne sommes pas faites l'une pour l'autre..

Carpe Diem.. enfin, raisonnablement.

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30 octobre 2007

Two...

Elle au pluriel...

Elle m'aime, elle me le montre, me le dit... elle m'accepte telle que je suis, plus que je ne me le permets moi-même. Elle me donne ce que j'attends depuis deux ans...

J'ai moins peur auprès d'elle, de cette façon. Mon futur s'articule avec elle. Jamais sans elle.

Et puis...elle est arrivée, elle aussi. Brusquement, avec violence, elle s'est imposée. Elle tombe dans mes mailles.. je le sais, je le sens, je le vois.

Des instants tout aussi magiques..aussi nombreux bizarrement. Aussi forts. Aussi beaux.

Envie de plus, d'un avenir... Beaucoup de changements dans ma tête, dans ma vie.. Une nouvelle vision, un nouveau virage.. Est ce la fin de quelques chose pour le début d'une nouvelle aventure...? Elles me comblent..à deux.. pour combien de temps encore ?

...

Intense...les corps s'expriment, toujours plus forts, toujours plus vivants...Le coeur hurle, se tait, hésite...mais au fond, il sait. Je l'aime...

Two-gheter...or not ?

23 juillet 2007

Le Retour Du Guerrier...

Douloureuse sensation que de revenir écrire. Rilke l'a dit : " si tu penses pouvoir te passer d'écriture une seule journée, c'est que tu n'es pas écrivain". En tout cas, je l'ai entendu ainsi. Je n'ai jamais pensé pouvoir me passer d'écriture une seule seconde. Mais, je n'y arrivais plus. Plus la force, plus le besoin, plus le courage, plus le temps... Perdue dans une autre écriture, plus la mienne. Absorbée par les mots d'une autre.. Perdue. Perdue et retrouvée, perdue et épanouie, perdue et comblée. Tellement en une année...

Je crois que j'avais raison de croire en aout dernier.. J'aime avec un grand D. Douleur, déchirement, désir, désillusion, desespoir, divine.. La Sagesse résonne plus que jamais sur cette page, dans ces mots. Après de nombreux orages, des passages difficiles.. on arrive à se connaitre, à se reconnaitre certainement. Ce besoin indiscible de ne pouvoir continuer sans elle, sans manquer de ressentir le Regret. Et en même temps, il y a si peu de temps, cette certitude de la stérilité de l'avenir... parce que tellement complexe, tellement incompatibles..

Je n'y crois plus, me semble-t-il..je ne ressens plus cette croyance là. Juste un amour profond. Elle, plus inaccessible que jamais, ne s'est jamais autant donnée que cette nuit là..je crois que nos âmes sont soeurs, amantes et amoureuses..nos êtres, c'est une autre histoire.Tout cela me fait tjs aussi mal quand j'y songe un peu trop, quand j'oublie la limite. Ce gouffre qu'elle creuse en moi, entre nous parfois, en faisant si peu..j'arriverai à tout lui pardonner, elle pourra faire ce qu'elle voudra, j'excuserai.. C'est terrible d'être consciente de cela. Même si je sais que désormais, je suis capable de me protéger. Mieux. Plus.

Il faut que je retrouve cette plume, qui me manque, en silence. Que je retrouve la volupté de cette écriture. Que je décide une fois pour toutes, de mon choix. Que je mette en théorie le vécu. Que je perce les silences. Que je renaisse et que j'écrive. Il faut....

En attendant, j'attends. Je profite. Je vis. J'expérimente. Et en regardant ces images, je me dis que nous ne sommes pas l'une pour l'autre. Mais que Nous existe. Mais que je serais prête à mourir pour elle. Romantique. Mais que je serais prête à partir pour elle. Réaliste.

...

Elle me poignarde.

Je reste.

Elle ne sait pas.

Je sais.

Elle ne dit rien.

Je me tais.

Elle partira.

Je resterai.

Malgré tout le mal que ça fait, je le sais. What is love ? dit Ayo... what is it ??? She... or... us. Dead or life. Pain or joice. A mixt.

3 août 2006

Que dire...?

Je crois que j'aime.

Que j'aime avec un grand A. Ou un grand D comme déchirement.

C'est si banal... et pourtant. Je n'ai pas envie que ça le soit... ça ne l'est pas pour moi. Et pourtant.

C'est si banal, si banal.

Mais ça fait si mal. Tellement. Comme le son de l'Irlande quand elle me transperce...

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2 août 2006

Juste Comprendre...

Sartre me revient en mémoire à cet instant précis. Comme toujours la philosophie m’accompagne, dans chacun de ces moments, dans chacune de ces émotions. Comment la réflexion et l’analyse peuvent-elles être présentes, prises entre tant de pulsions, d’états d’âmes et de sentiments ? Je n’en sais rien et même s’il serait bon de voir la réalité en face, je ne veux pas y penser. Pour éviter de me faire du mal.

Pourquoi vivre, pour quoi vivre si l’on n’est pas fidèle à soi-même ? J’aimerais comprendre cette attitude, cette négation de soi-même au profit du regard des autres, qui au passage, n’en ont strictement rien à foutre. Dans la plupart des cas. C’est si simple de se cacher derrière ce prétendu regard… le problème, l’obstacle est-il réellement là ?

Pourquoi se créer sans cesse des problèmes, pourquoi se mettre continuellement des barrières, si l’on n’entreprend rien pour les franchir et les surpasser ? Pourquoi aller à l’encontre de ce que l’on est ? Cela est-il si gênant de se voir ainsi ? Si tant est que c’est difficile, puisque la vie est un jeu, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?

C’est une boule de colère qui germe en moi, elle tourne et se retourne, sans trouver de soulagement. Sartre l’a dit : nous sommes libres. Liberté engage choix de choisir, qui comprend à son tour responsabilité et qui dit responsabilité, dit aussi engagement. Comment nier son engagement ? Comment ne pas, au moins, respecter cette liberté donnée ? Comment ne pas assumer sa propre liberté, comment se faire prisonnier et esclave par soi-même ? Comment accepter, de son gré, de ne pas être libre, comment décider de rester passif ? Comment tout faire pour éviter l’engagement, comment ne jamais oser s’engager, avant tout pour soi-même et préférer se nier et se soumettre pour les autres ? Pour tous ces autres qui n’en ont rien à foutre. Qui de leur côté font probablement pareil… mais nous ne sommes pas les autres, pas nous.

Pourquoi vouloir toujours trouver une raison à ce qui ne s’explique pas ? Pourquoi vouloir savoir si cela sert à quelque chose ? Servons-nous à quelque chose chacun(e) de notre côté, dans notre solitude ? Ne pas aller au bout de soi-même peut-il permettre de se sentir être ? Ne pas oser, toujours se réfugier dans le silence…est-ce cela servir à quelque chose ? Pourquoi pour une fois, ne pas se dire que cela ne sert peut-être pas à rien, mais qu’on ne peut le savoir a priori et qu’on l’ignore tant qu’on ne l’a pas vécu ?

Cette attitude simpliste qui consiste à poser des problèmes insolubles pour se sauver de certaines situations, ce fardeau, ce mensonge à porter sous figure de belle parure. On ne peut pas toujours se confondre en pardons, on ne peut pas passer sa vie à s’excuser d’exister, ni jouer avec les autres. Pas avec les autres qui nous aiment, pas avec ceux qui voient la magie des mots, pas avec ceux qui nous pardonnent toujours.

Pourquoi ne pas vouloir atteindre cette sphère si magique de la vie intérieure ? Pourquoi s’enfuir toujours lorsque le soleil est au zénith ? Pourquoi avoir tant peur et ne pas laisser les autres nous rassurer ? Pourquoi ne pas tendre cette passerelle entre eux et nous, pourquoi ne pas les laisser rentrer ? Si tout cela ne sert à rien, pourquoi ne pas alors tenter le tout pour le tout ?

J’aimerais comprendre, je ne demande que ça ou presque. J’aimerais comprendre pour que les choses changent, pour devenir ce que l’on désire, pour ne plus se retenir d’éprouver les sentiments les plus nobles qu’il puisse exister sur terre. J’aimerais dire « tu » mais préfère généraliser, car le monde paraît beaucoup moins effrayant lorsque nous décidons d’y entrer, de la faire tourner et d’en faire partie.

Pourquoi ne pas vouloir accepter la compatibilité probable entre deux âmes ? Pourquoi se refuser à tout cela, à une quête de bonheur peut-être inaccessible et vaine mais cependant inévitable ?  Si tout est plus simple lorsque l’on se voile l’existence, je décide alors, momentanément de ne plus me laisser atteindre par tout cela, pour tenter d’être plus efficace et peut-être plus philosophe. Pour ne jamais avoir à me dire que je me suis laissée imposer des choses que je ne désirais pas, par laisser aller.

POUR NE JAMAIS REGRETTER.

Parce que le regret est le sentiment le plus difficile à digérer, le plus difficile à effacer, le plus impossible à faire disparaître. Parce que si je plonge, ne serait-ce qu’une seule fraction de seconde, j’aurai plongé pour toujours. Parce que je ne peux me résoudre à vivre de cette façon, comme les autres l’ont décidé. Parce que je peux tout perdre, je peux accepter de tout abandonner sauf moi-même. Parce que je peux même accepter de perdre la Sagesse, au prix fort… mais je ne peux pas décider de me perdre.

Décider de se poser des limites, de se mettre parfois des barrières, mais toujours pour avancer. Jamais pour s’arrêter. Parce que dans ce monde, s’arrêter c’est reculer. Et tomber. Inévitablement. Et je ne veux pas tomber, et rien ne me fera tomber parce que je l’ai décidé, parce que je l’ai choisi quoiqu’il m’en coûte, parce que je décide de vivre mon choix et non de subir ma passivité. QUOIQU’IL EN COÛTE.

Juste comprendre qu’il n’y a aucune prétention à tout cela. Juste comprendre que c’est une main tendue. Vers la Sagesse…

La Sagesse, qui me manque, qui est partout et qui me paraît inatteignable. Celle que je cherche à découvrir, que je m’emploie à entourer et qui m’échappe, par centaines de milliers de fois. Cette Sagesse, comme peut-être d’autres, juste faite pour moi.

Sartre n’avait pas tort, et tant que l’on se battra pour être, nous lui donnerons raison et lui rendrons sa dignité. Mais je crois, qu’auparavant, il s’agit surtout pour nous de (re)trouver la notre…

La colère se calme au fil de la pensée, sublimation toujours. Mais j’aimerais comprendre. Colère : pourquoi, pour qui, pour quoi ? Indéfinissable colère, qui me prend et obstrue ma vision, qui brouille ma réception, s’englue dans le sensible et échappe aux filets de la raison. Au pied du mur, moi j’ai le courage (si courage il y a) de me regarder, de regarder aussi autour de moi, de pleurer de découragement, de maudire ces autres avec un petit «a », de ne plus oser me retourner, de vouloir surpasser ce mur, même en m’écorchant l’âme à chaque ascension. De ne pas rester si sagement et confortablement prisonnière de ces belles briques. Nous sommes prisonniers dès lors que l’on considère ces fleurs qui nous retiennent, les mains attachées, à l’illusion rassurante ; comme belles. Je ne veux pas trouver mes bourreaux beaux. Nous DEVONS, (et il n’y a là aucune alternative, si ce n’est de se leurrer) voir enfin ces chaînes, dans toute leur réalité pour commencer à bien vivre.

Parce que décidément la vie n’est pas simple, ni facile… mais au bout du compte, elle n’est que ce que nous décidons qu’elle soit pour nous. Et malgré tout, j’aimerais croire toujours à ce que je suis en train de dire. Ne jamais perdre la foi en ces mots.

Et juste ne pas s’oublier, pour que dans ces moments, comme celui-ci, où l’on se sent si seul sur terre… on ne le soit pas de nous-mêmes.

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22 juillet 2006

Quand les mots rencontrent une tasse...Instant rêvé...

Le temps paraît passer moins vite à la terrasse d’un café. Les minutes s’écoulent régulièrement, au rythme des machines à expresso : comme les gouttes de café qui tombent dans les tasses, les secondes défilent sans qu’on ne puisse les arrêter. Un livre, qu’on ne lira pas plus qu’en le feuilletant, de temps à autre, pour donner l’impression qu’on est cultivé. Une tasse de café, serré, sucré et amer à la fois. Le bruit, les âmes qui fourmillent à l’intérieur de cet espace confiné et enfumé. L’esprit occupé à observer toutes ces personnes, qui cherchent leur identité …et qui en attendant de la trouver, font comme beaucoup, semblant de lire ou de réfléchir. L’effervescence gagne le comptoir, les esprits s’échauffent déjà au contact du vin… et la journée commence, ou plutôt continue de commencer. Elle se prolonge dans le son qu’invente un violoniste en effleurant son instrument au coin de la rue, dans l’odeur des parfums, des après rasages et des fleurs posées, bien ordonnées sur la table à laquelle on est assis.

Et pendant qu’on prend conscience de vivre un moment privilégié au cœur de l’humanité toute entière, on pense à tous ces gens qui meurent, de près ou de loin, à toutes ces âmes qui se perdent un matin, sans s’en rendrent compte, à tous ceux qui cherchent toute leur vie, toute leur existence quelque chose, sans jamais se préoccuper et se questionner réellement sur l’objet de leur quête… On pense aussi aux courses qu’on doit faire et aux factures que l’on doit régler avant la fin du mois. Oui, parce que l’on est altruiste, certes, mais toujours humain ne l’oublions pas. Animé d’une immense envie de vivre, de vivre des instants uniques, magiques et inoubliables, on oublie, du moins pendant un instant, l’absurdité prétendue de notre existence et devant cette tasse de café, assis à cette terrasse, au milieu de toute cette foule, on se prend à rêver de profondeur, de sincérité, de passion. Sans se soucier du présent, on tente de se projeter dans un futur peut-être inaccessible, mais tant pis, on ne refera pas les erreurs du passé, c’est déjà ça.  On se surprend à s’imaginer une vie entièrement choisie, fruit de notre entreprise et de nos choix… la liberté à bon goût n’est-ce pas ?

Mais l’on n’oublie pas que l’on n’est qu’un grain de sable, perdu dans l’océan de l’univers. Enfin, perdu…comme tous ces autres grains de sable, comme ces plages de vie toutes entières. Perdu certes, mais dans quel espace…?

Et puis, on se demande si nous ne pourrions pas être plus, si ça ne pourrait pas nous arriver, à nous aussi. Être de ceux qui font changer les choses, être de ces gens qui marquent l’histoire, l’Histoire, être comme toutes ces personnes, vivant pour/par leurs idéaux, en tentant de ne pas perdre pied dans leur réalité pour espérer la modifier et la façonner à l’image de leur espoir et de leur volonté.

Et dire que ce café et cette douce musique pousse à la mélancolie, un souffle d’air frais vient frôler le visage. Elle entre. Sans même réaliser ce qui arrive, les pensées entretenues depuis quelques heures devant ce café deviennent de l’histoire ancienne, aussi ancienne que les vieilles bâtisses qui peuplent la ville. Oser la regarder, l’observer, en silence et doucement. Avant même de la connaître, une histoire est en train de se construire. On se voit, de l’extérieur, en train de la caresser du regard, de lui murmurer les plus belles choses en silence, juste en souriant… Une conviction naît lorsqu’elle croise pour la première fois le regard. Inexprimable et surtout inexplicable. Une sérénité assumée émane d’elle, comme une plénitude qu’elle aurait envie de partager. Elle commande un café. Sans sucre s’il vous plaît. Il est toujours meilleur amer. Amer et pourtant si doux. Les secondes que l’on voyait passer au goutte à goutte avant qu’elle n’envahisse tout l’espace deviennent éternité… Elle sort un livre. Elle aussi. Elle est semblable aux autres et pourtant…Elle le lit elle, vraiment. Ca se voit. On reste ainsi quelques éternités à la regarder, à imaginer sa vie, ses pensées, ses idéaux et à espérer qu’elle ne parte pas. Pas tout de suite. Pas avant ce sourire ininterprétable qu’elle offrira quelques minutes plus tard. Et puis, on se dit que si la vie n’a pas de sens, tant pis, ou peut-être tant mieux. Elle…elle n’a pas besoin de sens, elle est un sens à elle toute seule. Pas besoin de sens pour la toucher, la sentir. Et pendant que l’on rêve à la meilleure façon de l’aimer et de lui faire l’amour…elle s’échappe, se lève, paie l’addition et sort. En moins de temps qu’il ne faut à une goutte de café pour venir se noyer parmi ses semblables dans une tasse.

Elle reviendra peut-être demain, à la même heure ou un peu plus tard. On se dit qu’on essaiera d’être ici à ce moment là tout en sachant que l’on fera tout pour être présent le lendemain, assis à la même table, faisant semblant de lire le même livre, observant les mêmes gens qui sembleront bien transparents…

Et on sait que cette journée et toutes celle qui suivront ne seront désormais plus les mêmes, qu’un étrange espoir, celui de la revoir, de l’apercevoir à nouveau, hantera l’esprit, poussera à aller au bout des choses jusqu’au lendemain. Parce que l’histoire a commencé, qu’on le veuille ou non. Elle est entrée dans la vie, dans ma vie, et on sait que l’on fera tout ou rien s’il le faut pour qu’elle n’en sorte pas. Parce que cette inconnue semble combler tout le vide présent ce matin même, parce qu’elle fait voir le monde sous un autre ciel… et que finalement, ce livre posé sur la table n’est peut-être pas si inintéressant qu’il le paraît et que le moment est peut-être lui aussi venu de le lire, vraiment…

En tout cas, malgré les « peut-être » et le caractère éphémère et incertain de cette rencontre, une chose est claire à l’esprit… les mots ne se conjuguent jamais aussi parfaitement qu’au féminin, surtout à la terrasse d’un café…

                                             

                                                     caf_

15 juillet 2006

Chronos fait des siennes...

Parce qu'il n'y a rien à dire ces temps-ci. Parce que la vie se passe, passe et se déroule vite, trop vite peut-être je ne sais guère. Pas le temps de réfléchir, de penser, de m'appitoyer... pas le temps de rougir, d'espérer, de me projeter. Pas le temps, pas l'envie, pas le courage. Auto-persuasion...? Je ne sais pas vraiment.

La vie est moins compliquée ainsi : pas de questions, des responsabilités mais moins d'angoisses. Est-ce cela qu'il me faut...? Hum j'en doute.. ça ne pourrait durer ainsi, je ne pourrais pas m'épanouir, me sentir vivante dans ce contexte...mais c'est appréciable, ne serait-ce qu'un temps.

En attendant, autour de moi, même si je ne le vois pas, même si je m'interdis de l'entendre, tout bouge, tout change, tout évolue..tout avance..bref, tout vit. Ce n'est pas déagréable. Juste en suspens. Ces rares moments où tout s'arrête, tout en ne cessant d'avancer, de s'enchaîner. Ce n'est qu'une période. Qu'une période...? Où change-je réellement ? Question inutile car je connais très bien la réponse, je la sens... juste une pause. La rentrée appuiera rapidement sur play...

Deux mois de plat, de calme et de rien. Ou du moins, de moins.. Peut-être un peu fatiguée de chercher, rechercher sans cesse.. peut-être tout simplement plus envie de se compliquer l'existence, qui réussit d'elle même à le faire. Sentiment de passer à autre chose, c'est certain..mais plus le temps, ou du moins, pas le temps de s'en préoccuper. Ca m'arrange ... ***

Décidée à ne plus espérer, tant bien que mal... plutôt mal d'ailleurs mais enfin... Décidée à ne plus être aussi empathique, à découvrir le mystère de l'innéfable, à continuer dans la même direction mais en évoluant. Décidée à tenter de ne plus rien attendre d'elle...décidée à beaucoup de choses, mais surtout à l'aimer. Contradiction. Hypocrisie. Mensonge. Je mens..mais ne me mens pas. Je sais très bien ce que je veux. Ce que je ressens. Mais ne pas y penser, c'est plus intelligent et beaucoup plus productif.

Laissons place à l'avenir.. ***

Une vie pleine d'allégresse ces temps-ci, une vie simple..mais éphémère, heureusement. Une vie dans une autre, une période de vacances somme toute...

Une inspiration qui ne vient pas, ou plutot une réfléxion qui ne s'exteriorise pas. Pas envie, pas le temps, pas le moment. Ne jamais écrire quand on ne le sent pas, quand on ne pense pas. Une progression dans la vie, sans m'en rendre totalement compte, des changements de rythme, des adaptations pour l'instant réussies sans avoir eu le temps de les préparer, de m'en appercevoir et de les penser...tant mieux.

Des sentiments, des désirs... rien à ajouter... ciel bleu, parfois entrecoupé de nuages, mais retrouvant chaque soir ses étoiles, de la moins brillante, à la plus éphémèrement importante..

Même s'il est particulièrement présent en ce moment, qu'il me marque profondément de son empreinte et qu'il passe vite, peut-être trop..il ne me fait plus si peur, il me semble que j'ai compris que je ne pouvais le contrôler, du moins que je l'ai admis...***

                                tps

22 juin 2006

Comme un manque...

137375261Parce qu'hier soir, seulement l'envie et pas la force.

Parce que je n'ai qu'eux aujourd'hui. Non. Parce que je n'ai qu'eux tout court. Parce qu'après avoir fait le tour de toutes les éventualités, il ne reste qu'eux.. Parce qu'hier, envie d'écrire sur ma vie, de ma vie, dans ma tête. Pas forcément sur une feuille...seulement de mettre les mots, pour tenter d'y voir un peu plus clair.

Parce que rien n'est simple. Parce que je suis ce que je suis, et que ça n'est pas sans contradictions, paradoxes et complexité que j'y arrive. Ou du moins, tente d'y arriver.

Ecrire. Parce qu'il n'y a que ça dans ces moments là. Rien d'autre. Comme un sentiment d'inexactitude, d'incomplémentarité. Détachée de tout. Non, plutôt déconnectée, comme si le lien était coupé, net, violemment.

Être avec d'autres.. ne pas les voir, ne pas leur parler, ne pas profiter..ou du moins si, mais pas vraiment. Ce sentiment de ne pas être soi dans ces moments là, parce que soi est très loin, je ne sais où, parce qu'il nous échappe aussi parfois et que c'est dûr à supporter.

L'émotion, le trouble, la fusion se sont un peu évanouis... cela a entaché l'expression, mais c'est peut-être mieux ainsi, moins lyrique et plus incisif. Plus de pensée, seulement un conflit d'émotion hier. Colère, regrets... incompréhension, manque de compassion et manque tout court.

Manque de toi hier... tellement. Manque de toi parce que si loin..si loin. Et manque de toi, parce que probablement manque et vide de moi hier. Comme dit l'adage "un seul être vous manque et la terre.......". Le fait est réel, constatable, mais la cause est-elle là où l'adage l'exprime ? Un être vous manque, certes...mais lequel ? Et cette terre..laquelle ? La votre, celle des autres ?

La mienne est loin d'eux, loin de moi parfois aussi.. Bizarrement, seulement envie que toi tu y rentres, pas les autres. J'aimerais visiter ton ciel intérieur, découvrir tous ces silences, tenter de les comprendre... y rester, au moins un moment....
Comme un apaisement, une appréhension, une envie... la gêne est là parce qu'on pense qu'il est nécessaire de parler, or ce n'est pas forcément le cas, pas avec toi. Savoir où part ta pensée, tes émotions, tes désirs quand tu es là..mais en même temps, si loin de toi. Je m'en rends compte...

Envie de marcher toute la nuit. Non, besoin, nécessité. Plus qu'une envie. Je sais vers quelle destination m'aurait menée ma marche...parce qu'hier, je me demandais ce que je foutais là, au milieu de ces murs étanches, de ces masques vides et froids, ou simplement...de ce monde heureux et vrai..mais qui n'est simplement pas le mien.

Comme Telephone, je rêvais d'un autre monde...mais ce n'est qu'un rêve et en attendant, je me réveille chaque jour dans celui commun a tous, que chacun supporte malgré l'attrait de son propre monde. Ce sentiment incomparable de se sentir perdue parmi eux, parmi tout ça.

Juste envie d'oublier...et c'est ce que je vais faire, même si ce n'est qu'éphémère..

11 juin 2006

Un jour clair en eaux troubles...

Tout change.

Je le savais, on me l'avait dit, on me l'avait appris, je l'avais déjà vécu. Mais aujourd'hui, tout change d'une certaine façon. Je sens le renouveau arriver. Tout me paraît si limpide, si certain. Leurre. Tromperie. Illusion. Illusion..? Peut-on supposer que ce soit réel ?

Tout me pousse à regarder en avant, à ne pas me retourner. Il paraît que cela "vaut mieux". Vaut mieux que quoi ? Comment peut-on savoir que cela "vaut mieux" si l'on n'a jamais essayé de se retourner ? L'avenir se profile, je me réjouis. J'ai peur mais je me réjouis. Il me semble que tout sera tellement différent, tellement autre chose. J'ai peur de me perdre. De perdre celle que je suis et que j'étais...

Et puis, des mots, des sons, des sensations me rappellent hier. Hier. Des visages, des pensées, des émotions, des parfums, des échecs..tant de choses passées trop vite. "Je pars, je ne reviendrai jamais..des roses, de l'eau de rose sur moi"... la vie, un deuil permanent de ce qui la compose et qui nous échappe.

A toi, j'ai envie de dire..."Je partirai..et je garderai que des restes de toi, souviens toi encore quelques fois de moi, et ne leur pardonne pas..". Parce que je.. Parce que ça ne peut se dire, parce que je n'ai pas encore assez exploré le vaste monde du langage. Parce que je n'ai pas encore découvert toutes les facettes de ce monde. Parce que je n'y arriverai sans doute jamais...mais parce que je ne veux pas gâcher ton présent, mon présent. Parce que je ne sais même pas si c'est bien cela... Parce que je n'arrive pas à définir, que ça me désole et qu'en même temps je ne veux pas y arriver. Parce que ce serait t'enterrer pour de bon, ce serait t'oublier, te classer et te ranger dans le passé. Ce serait te faire appartenir aux souvenirs... Et parce que cela je ne peux m'y résoudre. Ou plutot..parce que je ne le veux pas, je veux te garder encore un peu dans mon présent. Me donner l'illusion que ce n'est pas terminé, me donner l'illusion comme avant. Et puis, peut-être l'illusion nourrit-elle l'espoir... Je ne peux te le dire. L'innéfable se dérobe sous mes mots, en moi. A toi, j'ai montré beaucoup, parce que je le sentais au fond de moi. Tu n'es pas la seule avec qui c'est possible. Mais... mais.

Je vis cette fin et ce renouveau comme un éxil. Un long voyage vers mon intériorité. Même si déjà commencé auparavant, il se concrétise. Je souhaiterais ne jamais perdre ce qui m'entoure, ce qui me compose, ce que je suis. L'impression qu'un combat se termine, un combat calme et violent, un combat important. Et un autre commence..ou peut-être est-ce le même..?

Je ne me soumettrai jamais. Les gens qui nous entourent, ou du moins que l'on croise, que l'on apperçoit, ne serait-ce qu'un peu nous apprennent tellement. Je me rends compte, vraiment, que je ne le connais pas. Lui non plus, mais je pense que c'est secondaire. Je suis passée à côté pendant 18 ans. Il est passé à côté de moi depuis...beaucoup plus longtemps. Jamais je ne regretterai comme il regrette. J'écrirai pour m'en dégager et pour faire ce deuil. Le deuil de la figure de la sécurité. Il a fait un deuil..celui de l'Espoir. Je ne serai pas comme lui. Parce que je ne ferai pas ce choix. Je ne l'ai pas fait jusqu'à maintenant.

J'écrirai...

J'écrirai parce que c'est ça..c'est ça à chaque moment de ma vie même quand je ne m'en apperçois pas. Je serai comme tous ces autres, j'oublierai.. tout en me construisant, tout en tentant d'élucider toujours plus loin ce mystère qu'est le monde et la vie. Tant de choses qui nous dépassent mais qui sont pourtant à notre portée..il faut juste ouvrir les yeux.

Aujourd'hui...je fais le deuil. De mon adolescence. Des désirs innassouvis de ma mère sur ma personne. De certains de mes idéaux. D'une personne qui n'est déjà plus vraiment moi. De l'espoir filial. De ce désir de fixité, de certitudes. D'une partie de l'enfant que j'ai été. De ces amours... folles, inutiles, uniques, oubliées, désirées, rêvées, intenses, inoubliables, stériles. De cette peine que je traîne encore parfois. De ce qui s'est avéré faux avec le temps. De la tranquilité. Et de tant d'autres choses...

Et je pars, loin, toujours plus loin. J'avance parce que je ne sais faire que cela. J'avance tout en sachant que les deuils n'en finiront pas, jamais. Tout en sachant que cela ne changera pas. Tout en sachant que je me trompe peut-être.

Je quitte la Vie Heureuse pour partir vers la Vie Vécue. Ca en vaut la peine. Plus que tout autre chose. Je pars avec un passé, lourd d'évènement, d'absence de moi-même, de souvenirs. La Vie Vécue m'attend. Enfin... elle m'attendra tant que je la construirai.

Tout est gravé, qu'on le veuille ou non. La mémoire fera le reste...

Je me fais dès aujourd'hui l'avocat des mots,
En leur jurant loyauté et silence,
Parce que je leur suis redevable de ce que j'ai réussi à être,
Et qu'il n'y a que dans leur douceur et dans leur force que je me sens protégée.

La page se tourne mais ne s'éffacera pas,
Parce que je l'ai décidé et que je m'y tiendrai.
Mais ne leur pardonne pas...
D'avoir mis tant de barrières et d'interdits entre nous.

J'enquête toujours pour me découvrir,
Pour La découvrir, ou du moins, La croiser;
Parce que j'ai appris à ne plus trop attendre,
Le sublime ne se calcule pas, ne se réfléchit pas, ne s'approche pas consciemment...

De peur de briser cet amas si fragile qu'est la vie..chut, je me tais...Parce que dehors, l'eau se trouble et le ciel s'éclaire..

starfish_by_foureyes

9 juin 2006

Juste ça..ni plus ni moins...

Parce que pas envie de me retourner et de réfléchir.

Parce qu'envie que tout s'accélère.. que tout s'enchaîne. Parce que pas le temps, ni la force ni peut-être même le courage de faire le point.

Parce que tout ce que je laisse me fait si mal..si mal au fond de moi.

Parce que je me sens comme écorchée, comme séparée d'un bout de ma vie. Parce que je le sais. Que j'en ai conscience. Je sais que les matins ne seront plus jamais les mêmes...

Parce que je les aime...tellement. Parce qu'elles ont fait de ces années les plus belles, les plus intenses et les plus douces de ma vie. Parce que la page se tourne et que ça fait mal. Mal. Tellement mal. Douleur indiscible. Souffrance au creux du ventre, juste là..là.

Et tellement plus que ça... Peur. Tellement peur...

Peur de moi, de ce que je vais devenir, de ce que je vais faire.. de ce qui va désormais me définir.

Et cette terrible sensation, cette idée qu'elles sont désormais mon passé... Ca fait si mal..et c'est en même temps, tellement beau, tellement unique.

Un mot pour définir cette période de mon existence..."Tellement". Tellement tout. Tellement moi. Tellement pas moi. Tellement elles. Tellement...elle, Elle. Tellement d'enseignement. Tellement d'amour...enfin.. de ce sentiment là, qui me fait pleurer quand je les vois partir.

Et puis.. à travers elles, tout un pent de vie qui reste. A travers elles..une révolution interieure, personnelle, en moi.

Je comprends désormais.. Nostalgie/Envie. Tiraillée. Déchirée. Eventrée de ce qui m'appartenait. Mais vivante..ou plutôt, tout ça parce que vivante. Je les perds, mais ne me perdrai pas... toujours gravées.

Des mots..toujours, pour leur dire, pour vous dire ce que je ne vous dirai pas. Parce que trop peu, trop insuffisant, trop inexacte pour définir ce qui me lie à vous. Comme cet être...amputé d'un morceau d'Etre. Qui se dirige toujours plus loin vers sa vie...

Merci malgré tout le mal que ça fait... grandir...

zombie_death_perish_by_jonnyballs

Le choc n'est pas le but... comprenez ma douleur en vous voyant partir..

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